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ðåôåðàòûÒðóäîâîå ïðàâî
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Ðåôåðàò: Les fetes en France

Ðåôåðàò: Les fetes en France

ÌÎÑÊÎÂÑÊÈÉ ÏÅÄÀÃÎÃÈ×ÅÑÊÈÉ ÃÎÑÓÄÀÐÑÒÂÅÍÍÛÉ ÓÍÈÂÅÐÑÈÒÅÒ

Les fétes en France

Äîêëàä ïî ñòðàíîâåäåíèþ

Ñòóäåíòêè ðîìàíî-ãåðìàíñêîãî îòäåëåíèÿ

Ñòàðûãèíîé Ìàðèè, ãð. 305

Ìîñêâà, 2003 ãîä

Noël

Noël

Le mot Noël a une origine mystérieuse : peut être vient-il du

latin natalis dies, «jour de naissance»; il peut aussi venir de

novella, qui désigne, au Moyen Age, un cri de joie pour annoncer

la naissance d’un homme important, ou de deux mots gaulois, noio

(nouveau) et hel (soleil), rappelant qu’autrefois, la nouvelle

année commençait au solstice d’hiver, qui avait une grande

importance aux yeux des Celtes. C’était en outre le moment de

l’année où le monde des vivants et celui des morts communiquaient

entre eux.

La fête de la Nativité du Christ fut instituée par l’Eglise

au IV siècle pour rivaliser et remplacer une fête païenne

célébrant à la même date le dieu solaire Mithra.

Pour imposer Noël, les Pères de l’Eglise furent amenés

à reconnaître le 25 décembre – parmi d’autres dates, le

1-er ou le 6 janvier, le 25 mars ou encore le 20 mai – comme celle de la

Nativité, parce que dans la Bible il n’est pas précisé

à quel moment de l’année est né Jésus.

Noël est aussi la fête de la sainte Famille de Joseph, Marie et

Jésus, mais aussi de toutes les familles, fête de la vie qui vient

de Dieu et le rejoint.

La tradition de la crèche

Au moment de Noël, dans chaque église et dans chaque famille qui

fête la naissance de Jésus, une crèche (qui fait partie des

décorations) est installée. La crèche, c’est à la

fois la grotte et la mangeoire où naquit Jésus. Pour

célébrer l’anniversaire de la naissance du Christ, on

représente une scène avec l’étable où se tiennent

la Vierge Marie, Saint Joseph et le petit Jésus, puis l’âne et le

bœuf ; la crèche est faite.

La première crèche est celle de Bethléem. Au Moyen Age on

multiplie la construction des crèches dans l’églises. Les

chrétiens viennent adorer l’enfant Jésus,

représenté par une statue en bois. En 1223, à Greccio, en

Italie, François d’Assise installe le soir de Noël une mangeoire

emplie de paille et y amène un âne et un bœuf. Cette

première crèche vivante sera imitée dans toute la

chrétienté.

L’arbre de Noël

Les Romains, encore eux, ornaient déjà leurs maisons de branches

de laurier, qui symbolisaient la vie et l’immortalité, à

l’occasion de grandes fêtes en honneur de Saturne, le dieu des semailles

et de l’agriculture (du 17 au 24 décembre).

Les premières descriptions de l’arbre de Noël d’aujourd’hui

apparaissent en Alsace dans le courant du XV siècle. On dressait un beau

sapin sur la place de l’hôtel de ville. La veille de Noël, des

spectacles, représentants la grande histoire de Dieu, de la

Création du monde, de la naissance de Jésus, se

déroulaient devant les églises : on dansait autour de l’arbre de

Paradis, représenté par un sapin décoré de pommes.

A partir de l’Alsace, la coutume du sapin s’est répandue ensuite

rapidement grâce aux commerçants qui allaient de ville en ville.

Sous la surveillance d’un garde, on coupait le sapin dans la forêt. A

l’origine, le sapin était suspendu au plafond, mais ensuite, on a pris

l’habitude de placer le sapin dans un bac remplit de sable. Les premiers sapin

étaient décorés avec des fruits, puis on y a ajouté

des bonbons, des gâteaux, des guirlandes et des boules. Autrefois, selon

la tradition, on mettait douze bougies dans le sapin. Elles

représentaient les douze mois de l’année. On saupoudrait le sapin

de farine pour imiter la neige.

Aussi il faut noter, que le premier arbre de Noël officiel n’est apparu

à Paris qu’en 1837. Il a été dressé aux Tuileries

par la belle-fille de Louis-Philippe, la princesse Hélène de

Mecklembourg. Après la guerre de 1870, la coutume s’est répandue

dans la bourgeoisie française.

La veillée de Noël

Autrefois toute la famille, parents, grands-parents et enfants, se

réunissaient devant la cheminée. C’était la veillée

de Noël. Les enfants chantaient des refrains de Noël et

écoutaient des histoires racontées par les grands-parents, tandis

qu’une bûche brûlait dans la cheminée. De nos jours la

bûche de Noël est devenue une pâtisserie traditionnelle,

succulent gâteau roulé, glacé de crème au

café ou au chocolat et décoré de feuilles de houx et de

roses en sucre. Autrefois s’était un très gros tronc d’arbre que

l’on brûlait dans la cheminée. La bûche était choisie

dans un bois très dur pour qu’elle brûle longtemps. La bûche

était décorée de feuillage (le houx, le gui, le lierre, le

romarin), avant d’être transportée vers la maison. La bûche

posée dans la cheminée était alors allumée par le

plus jeune et le plus âgé de la famille. Le chef de la famille

bénissait la bûche avec de l’huile ou de l’eau-de-vie.

La messe de nuit

La naissance de Jésus est célébrée dans les

églises lors de la messe de minuit, où on écoute les

cantiques, la musique des orgues et les prières. Messe est une

«eucharistie», ce mot signifie action de grâce,

dire merci. A la messe, l’Eglise remercie Dieu pour le don merveilleux

qu’il nous a fait, en nous envoyant son Fils Jésus sur la terre, pour

notre salut. Chaque messe est un grand mystère auquel adhèrent

les fidèles en proclamant leur foi. Après la messe on rentre chez

soi pour faire le réveillon.

La table de Noël

Autrefois, la table de Noël était recouverte de trois nappes

blanches de taille différentes pour symboliser Jésus, Marie et

Joseph. La table était et doit être une fête pour les yeux.

En France, qu’on soit croyant ou non, traditionnellement, le 24 décembre

au soir, on prépare un repas spécial, selon ses moyens et son

goût.

Ce grand repas solennel, réveillon, commence après la messe de

minuit pour les catholiques ; et avant pour les autres, suivant les traditions.

En France chaque famille essaie de mettre sur table les plats de Noël

traditionnels. Le repas est constitué d’huîtres, fois gras,

saumon, boudin blanc, dinde farcie et bûche de Noël. Les plats sont

accompagnés de bon vin et de champagne. Certaines familles consomment la

dinde au déjeune du 25 décembre.

L’ambiance de Noël

Les villes et les villages de France prennent un air de fête plusieurs

jours avant Noël. On décore la façade des mairies avec des

guirlandes. Sur les grandes places, on dresse un immense sapin naturel qu’on

installe souvent avec une grue. Dans les rues principales, les arbres sont

recouverts d’un habit de lumière. Grâce aux millions de petites

lampes électriques, les longues nuits d’hiver passent moins tristes.

Dans de nombreuses villes se déroulent les marchés de Noël.

On peut y acheter tout ce qu’il faut pour décorer la maison et le sapin.

La visite du marché de Noël est une vraie fête. On peut

déguster de délicieuses sucreries et pâtisseries. Une

troupe de Pères Noël annonce par les fanfares l’ouverture du

marché. Les grands magasins font de très belles vitrines. Les

enfants se font photographier en compagnie du Père Noël.

Le Père Noël

Le père Noël est sans doute le premier personnage de la fête.

C’est lui, qui symboliquement, annonce la fête, c’est lui qui crée

son ambiance joyeuse, c’est lui qui distribue les cadeaux aux enfants. Le 24

décembre, les rues de toutes les villes de France sont envahies par les

enfants, souvent accompagnés de leurs grands-parents. Pendant ce

temps-là, les parents décorent le sapin caché

jusqu’à ce jour dans un grenier ou une cave. Avec le sapin viendra le

Père Noël avec ses mystères, ses miracles, ses cadeaux.

Le Père Noël ne connaît pas de frontières. En

Angleterre il est Father Christmas, Santa Claus

aux Etats-Unis, Babbo Natalle en Italie, Weihnachtsmann

en Allemagne, Jul Tomte en Suède et Äåä Ìîðîç

en Russie.

Le père Noël aurait pour ancêtre Saint Nicolas. Au XVII

siècle, chassé des églises et des écoles par le

protestantisme, Saint Nicolas trouva refuge en Hollande. Lorsque les Hollandais

s’installent aux Etats-Unis, Sinter Klass qui est le nom

hollandais de Saint Nicolas, devint Santa Claus. Sous

l’influence des Américains, ce personnage se transforma. A l’origine, il

n’avait pas vraiment grand-chose à voir avec Noël et les cadeaux.

Mais petit à petit, il prit l’apparence d’un gros bonhomme joufflu,

vêtu de rouge, avec une longue barbe blanche, portant une hotte au dos,

volant dans les airs à la tête d’un traîneau tiré par

des rennes.

En 1904, déjà fort populaire, le Père Noël fait une

entrée dans la nouveau «Larousse illustré» avec cette

légende : «Père Noël – personnage céleste qui, dans

les croyances enfantines, est chargé de distribuer des jouets et

friandises aux enfants sages pendant la nuit de Noël». Le bonhomme est

affublé d’une longue barbe blanche et d’un manteau à capuchon,

couvert de neige. Il porte au dos une hotte à cadeaux.

On dit, selon une autre version, que le Père Noël serait originaire

de la Laponie, une région située au nord de la Norvège, de

la Suède et de la Finlande. C’est celui qui est le plus connu, à

qui les enfants du monde entier écrivent des lettres avec leurs

vœux de cadeaux. Et c’est vrai, le Père Noël du Grand Nord

reçoit 500 000 lettres par an.

Noël est une fête de famille. C’est aussi une fête de

l’enfance. Les petits enfants croient sincèrement que le Père

Noël passe pendant la nuit par la cheminée et dépose les

jouets que les enfants (sages !) découvriront, au matin du 25

décembre, à coté de leurs chaussures, au pied du sapin de

Noël. Et la famille, joyeuse, se réunit encore autour d’un repas

pour prolonger la merveilleuse fête de Noël.

Ðåôåðàò: Les fetes en France

Jour de l’An

Jour de l’An

Symbolisée par un cercle (le temps) ou une roue (les cycles),

l’année, qui représente «la mesure d’un processus cyclique

complet», est «un modèle réduit de cycle cosmique». Quel que soit

le calendrier, le passage d’une année à l’autre a toujours

revêtu une grande importance et s’est accompagné de rites

propitiatoires et conjuratoires. Le nouvel an est en outre le jour

férié le plus ancien.

Lorsque le christianisme s’imposa, l’Eglise interdit aux chrétiens de

fêter la nouvelle année, tenue pour païenne et impie, et,

pour les en détourner, instaura la fête de la Circoncision du

Christ (6 janvier).

Les efforts de l’Eglise contre cette fête païenne semblent avoir

porté leurs fruits : il fut une époque où le nouvel an

n’était plus célébré et même lorsqu’il

l’était, c’était à des dates différentes, non

seulement dans les pays d’Europe mais même dans les provinces

françaises. En 1564, un édit de Charles IX fixa le début

de l’année au 1-er janvier. Cette date s’impose lentement dans toute

l’Europe. Les Anglais ne l’adoptent qu’en 1752.

On célèbre le Jour de l’An en échangeant des vœux, en

offrant des cadeaux, en distribuant des étrennes. On place ainsi

l’année qui commence sous le signe de la joie et de la

générosité. Si le 31 décembre à minuit on

n’a pas embrassé, sous le gui sa famille et ses amis on fait des visites

pour leur présenter ses vœux. Aux autres, on écrit des

cartes ou des lettres. On offre des fleurs, des chocolats, du champagne

à ses proches, des étrennes aux enfants, aux employés de

maison et aux personnes dont on attend régulièrement quelques

services. On a jusqu’au 15 janvier pour fêter le Nouvel An et exprimer

ses vœux.

Carte de vœux

De la manière la plus officielle, on présente ses vœux sur

une carte de visite.

Une coutume plus intime permet d’utiliser des cartes illustrées. Aux

personnes les plus proches ou les plus susceptibles, on adresse une lettre. On

a tout le mois de janvier pour exprimer ses vœux, il est cependant

incorrect de le faire trop tard. Mieux vaut avoir envoyé toutes ses

cartes le 15 janvier. Un fait intéressant : la première carte

pour cette occasion a été imprimée en 1843 ; elle a

été dessinée par un Anglais, John Calcott Horsley.

Etrennes

Le mot «étrenne» vient du latin strena, qui désigne

un don ou un présent de bon augure.

Les étrennes s’offrent pour le 1-er janvier :

- aux enfants d’abord, le plus souvent sous la forme d’une petite somme

d’argent, jouets et cadeaux ayant déjà été

distribués à Noël ;

- à la famille et à quelques amis à qui l’on

présente ses vœux avec des fleurs, des confiseries ou du champagne

;

- aux employés de maison que l’on gratifie d’un treizième

moins de salaire ;

- aux gardiens d’immeuble à qui l’on remet, sous enveloppe

fermée, une somme approximativement égale au dixième du

loyer payé mensuellement ou de la valeur locative, pour les

copropriétaires ;

- aux employés des Postes dont on évalue la gratification

au volume du courrier quotidiennement distribué et au calendrier

présenté ;

- aux éboueurs enfin, en fonction des services rendus (mais cela

n’est, en aucune manière, une obligation).

Visite de Jour de l’An

On n’effectue presque plus ce genre de visite sauf en province où la

tradition en demeure. Elle se pratique dès la fin du mois de

décembre et dans tout le courant du mois de janvier. Il convient encore

de la faire aux membres de sa famille ou à ses amis plus

âgés, ainsi qu’aux personnes envers qui on a des obligations et

auxquelles on doit présenter ses vœux. Elle dure de quinze à

vingt minutes, plus longtemps si on le désire, mais pas moins.

Le gui porte-bonheur

Le gui est une plante parasite qui peut vivre quarante ans sur un arbre. En

hiver, il reste vert, alors que l’arbre semble mort, sans feuilles. Pour les

Gaulois, le gui du chêne était sacré. Au sixième

jour de la Lune qui succède au solstice d’hiver, c’est-à-dire

autour du 31 décembre, ils organisaient une grande fête du gui.

Les druides le coupaient avec une serpe d’or en prononçant une formule

incantatoire : «O ghel an heu !», que le blé lève ! Ils

espéraient ainsi rendre la terre féconde. Cette expression s’est

transformée au cours des ages pour devenir aujourd’hui «Au gui l’an neuf

!». Embrasser une personne de sexe opposé sous le gui porte chance

à l’un et à l’autre pour toute l’année à venir.

Croyances populaires

Comme ce que l’on fait au moment où les douzes coups de l’année

sonnent se répétera tout au long de l’année,

naguère peu de personnes se couchaient. Si, à chaque coup de

minuit on avale douze grains de raisin, sans s’étrangler, les souhaits

formulés ont toutes chances de se réaliser. Mais l’avenir

s’assombrit pour celui qui n’est pas parvenu à absorber les grains ou

qui les a recrachés.

Il est bon de casser le verre dans lequel on a bu du champagne au moment du

changement d’année : «On dit ainsi que l’on rompt avec l’ancien, que

l’on est ouvert à la nouveauté, à la

régénération». On recommande parfois d’ouvrir la porte

quelques minutes avant minuit pour permettre à l’esprit de

l’année passée de partir et de ne pas dire de mal des douze mois

écoulés avant le changement d’année. En règle

générale, pour que l’année soit bonne, la première

personne que l’on voit doit être de sexe différent. Il faut

toujours porter le 1-er janvier un vêtement neuf ou du moins un nouvel

accessoire.

Il faut savoir que ce que vous faites un 1-er janvier, en bien ou en mal, vous

marquera pour toute l’année. Si l’on est actif ou de bonne humeur, on le

restera mais si l’on pleure ce jour-là, on le fera également

jusqu’au nouvel an suivant.

Se lever de bon matin ce jour attire la prospérité ; casser un

verre au réveil, sans le vouloir, ou renverser sa boisson sur la nappe

au cours du repas, promet également une bonne année.

Balayer le jour de l’an porte malheur car cela équivaut à «balayer

sa chance». Il ne faut rien jeter, même de l’eau sale. Faire la lessive

entraîne la mort d’un membre de la famille avant la fin de l’année

ou celle de la personne à qui appartiennent les vêtements.

Une tradition générale veut que les douze premiers jours de

l’année indiquent le temps qu’il fera chaque mois (si le 2 janvier est

beau, février sera beau, si le 3 est pluvieux, mars sera pluvieux,

etc.).

Ðåôåðàò: Les fetes en France

Epiphanie

L’Epiphanie, du mot grec epiphaneia, « apparition », qui

célébrait à l’origine la Nativité, honorait au XV

siècle le souvenir du baptême du Christ mais aussi son premier

miracle (eau changée en vin aux noces de Cana), et enfin l’adoration des

Mages. C’est cette dernière commémoration qui perdure

aujourd’hui.

L’Epiphanie fut longtemps fêtée le 6 janvier et tombait au

lendemain de la période passant pour magique des douze jours

après Noël. Elle fut considérée longtemps comme la

date du solstice d’hiver et donnait lieu à d’importantes

célébrations religieuses. La fête des rois correspond par

ailleurs au début du carnaval.

La tradition de la fève des rois pourrait etre d’origine païenne.

Certains y voient une transposition des Saturnales romaines, fêtes en

l’honneur de Saturne qui donnaient lieu ç des réjouissances et

des banquets, au cours desquels on tirait au sort un roi avec de vraies

fèves : tous, maîtres et esclaves, riches et pauvres, devaient lui

obéir.

Malgré les efforts de l’Eglise pour faire disparaître toute trace

de paganisme, la coutume des rois subsista chez les chrétiens.

Selon la tradition, c’est le plus jeune garçon de l’assistance qui monte

sur la table, ou plus généralement se cache dessous. Le «

président » des convives (presque toujours la personne la plus

âgée) coupe chaque part du gâteau ou galette et demande

à l’enfant de désigner celui à qui elle doit revenir. La

première tranche, qui est « pour le bon Dieu », est toujours mise de

coté pour etre donnée au pauvre qui se présenterait. On

prétendait que ne pas donner l’aumône aux pauvres qui mendiaient

le soir ou le lendemain des rois portait préjudice aux récoltes.

Heureux celui qui obtient la fève. Dès le XIII siècle au

moins, elle avait la réputation de porter bonheur et d’attirer les

faveurs du roi ou des dignitaires de la Cour. La conserver dans sa poche

protège toute l’année.

Les enfants qui ne participaient pas au tirage des Rois étaient

menacés d’etre tourmentés et jetés à terre par le

diable. Dans de nombreuses régions, un morceau du gâteau des Rois

protégeait du tonnerre.

L’Epiphanie est une date propice à de nombreuses pratiques magiques : une

jeune fille qui veut voir son futur mari en rêve doit, à minuit

pile, mettre sous son traversin un miroir sur lequel elle a placé, en

forme de croix, une paire de bas de soie noire, et un papier comportant le jour

et l’heure de sa naissance (à écrire avec une plume

attachée au quatrième doigt de la main gauche). Elle se

déshabille alors, pose un pied sur le bord du lit, lequel doit etre en

bois, et dit :

Je inets le pieds sur l’anti-bois ;

Je me couche au nom des trois Rois,

Je prie Gaspard, Melchior et Balthazar

De me faire voir

En mon dormant

Le mari que je dois avoir

En mon vivant.

Si elle a pris le soin de se coucher sur le coté gauche, elle reverra de

celui qui lui est destiné.

Dans toute l’Europe, les morts reviennent sur terre pendant la nuit des Rois, et

c’est pour éloigner les fantômes qu’on recommande de faire du

vacarme la veille de l’Epiphanie.

Chandeleur

La fête de la Présentation de Jésus-Christ au Temple et de

la Purification de la Vierge Marie a pris le nom de Chandeleur (du latin

candelarum, de festa candelarum ou « fête des chandelles »)

car ce jour-là, durant l’office, les fidèles tiennent des cierges

à la main. Ce rite a remplacé une coutume païenne : au mois

de février, à l’occasion des fêtes annuelles en l’honneur

des morts. Ce jour était aux yeux des Romains impropre au mariage. On

retrouve cet élément dans les croyances modernes au sujet de la

Chandeleur.

Les cierges bénis à la Chandeleur, autrefois précieusement

conservés ou accrochés derrière la porte de la maison,

étaient pour leurs vertus protectrices (contre les maladies ou les

douleurs, la tempête, l’orage, les mauvais esprits, les sorcières,

etc.). Une fois qu’on avait fait bénir le sien à la messe, on

l’allumait et on le rapportait chez soi, en prenant garde à ce qu’il ne

s’éteignit pas : c’était un heureux présage, alors qu’en

cas inverse la personne qui le tenait mourait dans l’année.

La Chandeleur est en outre caractérisée par le rite des

crêpes. Il y a une hypothèse que la Chandeleur est marqué

par la nouvelle lune : c’est la nuit noire, le ciel reste obscur. Temps

d’angoisse donc, qu’il convient de tromper par le rire magique, mais aussi par

des rites, comme celui de la crêpe que l’on fait sauter dans la pole ou

place au-dessus d’une armoire, et dont on peut se demander si elle n’est pas un

substitut de l’astre nocturne.

Etant consacrée à la Vierge, la fête de la Chandeleur est

censée etre propice à l’amour : elle favorise les

opérations destinées à rêver de son futur

époux. En Franche-Comté par exemple, les jeunes gens faisaient

une neuvaine à la chapelle de Marie : tous les jours jusqu’à la

veille du 2 février, ils assistaient à la première messe

et à la prière du soir, puis, dans leurs chambres, dressaient une

table avec deux couverts, sans couteaux toutefois, avec le linge le plus blanc,

le plus fin et la plus belle vaisselle. Deux morceaux de pain bénit

étaient placés près de chaque assiette, un peu de vin

versé dans chaque verre, et deux brins d’un arbuste au feuillage vert et

deux branches de buis bénit disposés en croix ornaient le milieu

de la table. Alors on ouvrait la porte au large pour le convive attendu, puis

on s’asseyait à table en adressant une prière à la

Sainte-Vierge. Après avoir mangé un morceau du pain bénit

et bu le vin versé. On se couchait. La jeune fille devait rêver de

celui qui lui était destiné et le jeune homme de sa future

compagne. Celles qui voyaient des processions de nonnes entraient au couvent ;

celles qui devaient mourir jeunes assistaient à leur propre enterrement.

Si le soleil brille le 2 février, il se cachera encore longtemps

après cette date et l’hiver se prolongera six semaines ou quarante

jours. A l’inverse, la pluie de la Chandeleur marque la fin de la mauvaise

saison, d’où le dicton :

Si à la Chandeleur le temps est sec et beau,

La moitié de l’hiver est encore sur l’eau ;

Si à la Chandeleur le temps est arrosé,

A la Noël, l’hiver est presque passé.

S’il pleut ce jour-là, on promet également beaucoup d’œufs,

de lait, de cire et de miel.

Mardis Gras

Le carnaval, qui débute à l’Epiphanie et s’achève au

carême, est une période réservée aux divertissements

et pendant laquelle la consommation de viande est permise. Dans le folklore, il

s’identifie généralement au mardis gras, appelé

fréquemment « jours du carnaval », car ce sont les dernières

réjouissances et festivités avant le jeûne.

Les défilés de personnes déguisées ou

masquées caractérisent le carnaval. Ces mascarades ne sont pas

sans rappeler celles des Anciens, à l’occasion de certaines fêtes.

Dans quelques régions, on déconseillait de porter un masque

pendant le carnaval parce que le diable a souvent enlevé des jeunes gens

qui s’étaient déguisés. Autrefois, les jeunes gens n’en

portaient pas moins « des masques grotesques figurant souvent des têtes

de mort. C’est que les morts avaient été associés aux

veillées durant tout l’hiver. Des morts dont on se sentait solidaires et

qu’on avait apprivoisés. Telle est l’origine du carnaval : son roi est

le bonhomme Hiver que l’on brûlera en ce jour de la fin de l’hiver.

Commence alors un temps de purification et de préparation au printemps :

le carême ».

Outre les déguisements et les processions, le carnaval est un jour de

liesse : le rire est non seulement autorisé mais largement

conseillé car il a une fonction d’exorcisme (il conjure démons,

sorciers et fantômes). Ainsi, le carnaval apparaît-il comme symbole

de la régénération de l’homme et de la nature, du triomphe

sur la mort et les maladies, à la veille du renouveau printanier.

Le jet des confettis (qui se sont substitués aux œufs crus) lors du

carnaval de Nice avait l’origine valeur de purification. Danser le jour du

mardis gras assure la prospérité du chanvre, des raves et des

navets.

La tradition consistant à manger des crêpes à mardis gras,

ou à un jour gras (dimanche, lundi, mardis gras), qui, pour certains,

est une survivance des festins que l’on faisait autrefois (c’est-à-dire

à l’époque où la jeûne du carême était

respecté), porte bonheur et attire l’argent.

Les os restant du repas de la fête du mardis gras avaient (le pouvoir

d’empêcher les renards de dévorer les poules. Il suffisait de

faire plusieurs fois le tour du poulailler avec ses os et de les semer au

troisième ou quatrième tour. Pour l’efficacité de

l’opération, il ne fallait être vu de personne. On aura de

nombreux œufs si, le mardi gras, on donne à manger aux poules dans

un cercle (de tonneau par exemple). La semaine précédant mardi

gras, faire la lessive entraine une mort.

Pâques

Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, est la

fête la plus ancienne et la plus importante chez les chrétiens. Le

concile de Nicée (325) l’a fixée au premier dimanche suivant la

pleine lune après l’équinoxe du printemps (21 mars). Le rite

pascal a des antécédents païens : c’est Eastre, la

déesse du printemps et de la Renaissance de la nature des Saxons, qui a

donné le mot Easter (Pâques en anglais). Cette

déesse, dont la fête coïncidait avec l’époque de la

célébration des Pâques chrétiennes, avait le

lièvre pour attribut, d’où la tradition du lièvre ou du

lapin de Pâques qui apporte aux enfants les œufs. Sous l’impulsion

des premiers missionnaires qui tentaient de convertir les Germains

installés au nord de Rome, Pâques, au IIe siècle, prit la

place de la fête d’Eastre.

Les feux de Pâques, allumés dans certains régions

montagneuses d’Allemagne, autour desquels on se rassemblait pour chanter,

peuvent également passer pour une survivance de rituels païens

saluant l’équinoxe du printemps et honorant le soleil : « Les feux de

Pâques symbolisent le triomphe de la lumière sur les

ténèbres. Les anciens Germains les allumaient en l’honneur de

Thor, qui leur ramenait le printemps ; quand ils étaient éteints,

leurs prêtres en recueillaient les cendres et les répandaient sur

les champs afin de les rendre fertiles ».

Ce jour saint donne lieu à des prodiges : selon une tradition commune

à la plupart des pays d’Europe, le Soleil, à son lever,

danse,fait des bonds, pour saluer la résurrection du Christ.

Les œufs de Pâques, distribués traditionnellement aux enfants,

passaient, aux yeux de ces derniers, pour avoir été

rapportés par les cloches le samedi saint, de Rome où ils avaient

reçu la bénédiction du pape. On les faisait d’ailleurs

souvent bénir par le curé, à l’issue de la messe. Le fait

que Pâques soit la fête des œufs doit sans doute son origine

au carême, période pendant laquelle l’Eglise, dès le Ive

siècle, interdisait de manger des œufs, ce qui était

autrefois scrupuleusement observé. Comme on ne pouvait empêcher

les poules de pondre, on se trouvait avec une abondance d’œufs à

Pâques et il fallait les cuire pour ne pas les perdre.

La distribution des œufs aux enfants est toutefois relativement

récente en France : pour certains, la coutume serait née en

Alsace vers la fin du XVe siècle d’où elle se serait

répandue dans toute l’Europe. Depuis un siècle environ les

œufs en chocolat sont apparus.

L’œuf, d’où est né le monde, selon de nombreuses

civilisations, est un symbole de renaissance périodique de la nature, ou

en résumé de résurrection. De plus, selon la

légende, Simon de Cyrène qui avait aidé le Christ à

porter sa croix sur le chemin du Calvaire, était un marchand

d’œufs. Le fait de teindre les œufs (ou de les peindre) ne

répondait pas à un seul souci esthétique en s’appuyant sur

le fait que la couleur rouge, en général utilisée jadis

pour les œufs de Pâques, était apotropaïque en Europe

(à l’image du bleu en Orient). Les œufs de couleur rouge

étaient considérés également comme un hommage au

sang versé par le Christ.

Manger ces œufs le jour de Pâques, ce qu’on était

supposé faire avant toute nourriture, passait pour sanctifier le corps :

ils devaient donner la santé et promettaient une année heureuse.

Offrir des œufs de Pâques, surtout ceux de couleur rouge, et

notamment aux enfants leur porte bonheur.

Boire à Pâques un seau d’eau bénite du jeudi saint mettait

à l’abri des morsures de serpent. Selon une croyance du Moyen Age,

jeûner au pain et à l’eau préservait de la fièvre et

des maux de dents. Le jour de la Résurrection est

bénéfique pour une naissance. Dans de nombreuses régions

de l’Europe, porter un vêtement neuf le dimanche de Pâques porte

chance et met à l’abri pour un an des fientes d’oiseaux. Pour comprendre

cette superstition, il faut se rappeler qu’autrefois, pendant le carême,

on ne se lavait pas mais on s’aspergeait de cendres en signe de

pénitence. A Pâques, on pouvait enfin changer ses vêtements.

A cette occasion, arborer de nouveaux effets symbolisait la joie de la

Résurrection et associait au renouveau.

1er mai. Fête de travail

Le mois de mais, dont le nom proviendrait de Maïa, déesse de la

Terre et de la Fécondité représente le printemps par

excellence et le renouveau. Le premier jour de mai, les jeunes Romains plantait

des arbres verts ornés de fleurs en l’honneur de cette déesse

pour qu’elle garantit une bonne moisson. Plus tard dans certaines

régions françaises (Yonne, Cote-d’Or, Morvan, Nièvre,

Creuse, Sologne, Touraine), on attribuait au petit arbre ou à la branche

plantée dans le fumier dans la nuit du 1er mai la vertu

d’éloigner les serpents des maisons.

En Provence, des petites filles habillées de blanc, portant une couronne

et des guirlandes de roses ; étaient installées ce jour là

sur une estrade élevée dans la rue. En Flandre française,

on sonnait les cloches à partir de minuit le dernier jour d’avril pour

éloigner les sorciers.

Le mois de mais, qui apparaît comme la fête de l’amour, n’est

toutefois favorable pour se marier, cette croyance existait au temps des

Romains et sans doute également chez les Gallo-Romains. Cet interdit se

trouva d’ailleurs en quelque sorte justifiée lorsque au 18e

siècle, l’Eglise décréta que lai serait le mois de la

Vierge. En Franche-Comté, en Provence et en Languedoc, on l’explique par

le fait que c’est le mois où les ânes sont amoureux. Cette

superstition était très forte dans le sud de la France. 50%

environ de la population, 60 à 70% pour le Vaucluse, la respectaient.

Au début du 19e siècle, les grands pays occidentaux,

comme la France, l’Angleterre, les pays germaniques ou flamands, mais aussi les

touts nouveaux Etats-Unis d’Amérique, s’industrialisent très

vite. On construit de gigantesques usines.

Les conditions de travails des ouvriers sont déplorables : hommes, femmes

et même enfants travaillent douze à quinze heures par jour, sept

jours sur sept, durant toute l’année. Les vacances n’existent pas, les

jours fériés sont très peu nombreux, limités aux

grandes fêtes religieuses.

En 1841, bonne nouvelle : les enfants de moins de 13 ans n'ont plus le droit de

travailler. Avant, cette interdiction ne concernait que les enfants de moins de

8 ans. A peine sortis du berceau, les enfants étaient jetés dans

le monde du travail, au mépris de leur santé et de leur

éducation. Il est vrai que l’école n’était pas encore

obligatoire.

Autre petite révolution : en 1864, la grève n’est plus

considérée comme un délit. Mais elle reste

sévèrement réglementée.

En 1886, les organisations ouvrières choisissent ce jour pour organiser

une grève. Elles réclament huit heures de travaille par jour, pas

plus. A Chicago, cette grève se termine dans un bain de sang, qui

provoque la mort de trois ouvriers. Le lendemain, une bombe explose et tue deux

policiers. Un terrible massacre s’ensuit.

Trois ans plus tard, en 1889, le Congrès international, socialiste

choisit le 1er mai comme journée internationale de

revendication. Depuis, ce jour est marqué par des grèves et des

manifestations, parfois sévèrement réprimées. Le

symbole arboré par les ouvriers qui manifestent en défilant est

un triangle rouge. Il symbolise la séparation de la journée en

trois parties égales : travail, sommeil, loisir.

C’est seulement depuis 1906 que le dimanche, on se repose. Avant, on travaillait

7 jours sur 7, plus de 8 heures par jour, et même le 1er mai.

En 1941, en France, le maréchal Philippe Pétain est au pouvoir. Le

1er mai correspond à la Saint-Philippe (aujourd’hui, cette

fête a lieu le 3 mai). Le Maréchal saute sur l’occasion et

transforme le sens de la journée : le 1er mai n’est plus

l’occasion de revendications sociales mais un jour qui exalte la valeur du

travail. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les

choses changent. En 1947, le 1er mai devient une fête

légale, chomée et payée.

Fête du travail ou pas, le 1er mai est surtout connu pour son

maguet. On raconte que le roi Charles IX offrit, le 1er mai 1561,

quelques brins de muguet aux dames de la cour. Depuis le 18e

siècle, la coutume veut que le 1er mai on offre à

celles et ceux que l’on aime un brin de muguet comme porte-bonheur.

Après la Seconde Guerre mondiale, à l’initiation de journal

communiste L’Humanité , les militants travailleurs se mirent

à vendre au bord des routes des brins de muguet. Aujourd’hui, un

décret autorise toute personne à vendre du muguet sur la voie

publique mais seulement le 1er mai.

Aujourd’hui, ce jour est célébré dans la plupart des pays

industrialisés, sauf aux Etats-Unis, ou la fête du travail est

célébrée le premier lundi de septembre. Ce qui permet aux

travailleurs de bénéficier tous les ans d’un long week-end de

repos.

Le 8 mai. Fête de la victoire

Le 8 mai 1945, l’Europe n’est plus qu’un vaste champ de ruines. Adolf Hitler, le

chef du parti nazi, à la tête de l’Allemagne, s’est suicidé

le 30 avril. La reddition est proche. Le 7 mai, le général

américain Eisenhower reçoit la capitulation du

général allemand Jodl, dans un lycée de Reims. Le

lendemain, les armes se taisent, et la victoire des Alliés sur le

régime nazi est signé dans un bunker de Berlin en ruine. La

Seconde Guerre mondiale est terminée en Europe. Elle se solde par un

bilan terrifiant : 55 millions de morts, 38 millions de blessés. Depuis

1953, en France, on commémore le 8 mai et la fin du régime nazi.

Cette journée, comme le 11 novembre, est marquée par un

dépôt de gerbes devant les monuments aux morts de toutes les

communes du pays.

L’Ascension

L’Ascension, parfois appelée « petites Pâques »,

célèbre, quarante jours après Pâques, la

dernière apparition du Christ à ses disciples, puis sa

montée miraculeux au ciel, auprès de son Père (en latin,

ascendere veut dire monter). Ce jour saint peut donner lieu à des

prodiges : certains ont vu, dit-on, des processions dans le ciel et entendu les

anges chanter, d’autres ont aperçu la forme d’un mouton dans les nuages

(rappel de l’agneau de Dieu). Ce jour-là, on doit s’abstenir de

travailler car cela porte malheur et favorise les accidents (Outre-Manche) ou

attire la foudre, si on veut conserver une bonne santé, il ne faut pas

manger de légumes (Ardennes), ni de groseilles car ce fruit abrite le

diable.

Le nombre 40 n’est pas le fruit du hasard. Dans la Bible, on le rencontre

souvent (dans deux évangiles, ceux de Marc (16, 19) et Luc (24, 50-53)

et dans les Actes des Apôtres (1, 9-11)). Il symbolise l’attente et

l’épreuve. 40, c’est le nombre de jours que Noé devra attendre

dans son arche, avec tous les animaux du monde, avant de trouver une terre

ferme pour accoster. 40, c’est le nombre des années que le peuple des

Hébreux, en route vers la Terre promise, passe dans le désert du

Sinaï. 40, c’est le nombre des années du règne de David,

mille ans avant la naissance du Christ. 40, c’est encore le nombre de jours et

de nuits qu’il faut au prophète Elie pour traverser le désert

vers la montagne de Dieu. 40, c’est le nombre de jours que Jésus passe

au désert à jeûner.

Pour l’ensemble des Français, l’Ascension ne donne pas lieu à de

grandes manifestations. Elle est cependant appréciée puisqu’elle

est fériée, toujours un jeudi, et souvent assortie d’un pont.

La Pentecôte

Dix jours après l’Ascension a lieu la grande fête de

Pentecôte, soit cinquante jours après Pâques. D’ailleurs, le

mot Pentecôte vient du grec et signifie « cinquante jours ». Le jour de

Pentecôte, les chrétiens commémorent un

événement survenu chez les disciples. Cinquante jours

après la résurrection de Jésus, les disciples se

réunissent dans une salle pour prier. Soudain, un grand vent se

lève, balaie tout sur son passage et force les portes et les

fenêtres closes. Terrifiés, les disciples voient tomber sur chacun

d’eux des langues de feu. Ils sortent alors dans les rues de Jérusalem,

et se rendent compte qu’ils savent parler une multitude de langues. Ils

annoncent à tous que le Christ est ressuscité, et de nombreuses

personnes se convertissent.

On disait que la fête de la Pentecôte donnait de grandes vertus

à l’eau bénite ce jour-là qui était répandue

aux quatre coins des maisons pour éloigner la foudre. Le beurre

baratté à la Pentecôte, qui se conserve presque une

année, passait pour avoir des propriétés curatives.

En Bretagne on dit que cette époque qu’on appelle « semaine blanche » (la

semaine qui commence à la Pentecôte et qui finit à la

Trinité) a une grande influence sur la nature. Aussi on dit qu’il faut

laisser la terre se reposer et s’abstenir de coudre et de voyager.

Si le vent souffle la veille de la fête, il soufflera dans la même

direction pendant six semaines, s’il pleut le samedi de la Pentecôte,

cela continuera pendant sept semaines. On dit aussi : Pentecôte humide,

Noël splendide.

Le 14 juillet

En France, le 14 juillet commémore la prise de la Bastille, qui eut lieu

le 14 juillet 1789. Cet événement historique marque le

début de la Révolution française. La Bastille,

située à l’est de Paris, fut construite sous Charles V. On y

enfermait les personnes qui s’opposaient à la politique du roi. La prise

et la destruction de la Bastille par les révolutionnaires sont le

symbole de la liberté.

En avril 1792, un officier français en poste à Strasbourg,

Claude-Joseph Rouget de Liste, compose un « Chant de guerre pour l’armée

du Rhin ». Quelques mois plus tard, des Révolutionnaires de Marseille

qui participent à l’insurrection du Palais des Tuileries, à

Paris, reprennent ce chant. Le succès est tel que la « Marseillaise »

est déclarée chant national le 14 juillet 1795. Elle accompagne

aujourd’hui la plupart des manifestations officielles.

Le 14 juillet 1790, on rappela cet événement en organisant une

immense « Fête de la Fédération ». en 1880, le

président de la République le déclare fête

nationale. C’est la fin de la Première Guerre mondiale que le 14 juillet

devient une fête patriotique et militaire.

Les défilés militaire sont l’occasion pour un pays de montrer sa

puissance militaire. Il est loin, le temps où l’on faisait la guerre

à cheval. Aujourd’hui, on regarde, fasciné par d’impressionnantes

armes sophistiquées, comme les engins nucléaires, ces missiles

électroniques, qui descendent sous bonne escorte l’avenue des

Champs-Elysées.

Bien plus gai que les chars et les cannons, le feu d’artifice illumine la nuit

d’été. Les feux du 14 juillet sont célèbres. Cette

technique, appelée aussi pyrotechnie, remonte au 16e

siècle.

L’Assomption

Le nom de cette fête provient du verbe latin adsumere qui veut

dire « tirer en soi ». Les chrétiens rappellent en ce jour que la Vierge

Marie, la mère de Jésus le Christ, a terminé sa vie

terrestre et que Dieu l’a élevée auprès de lui dans le

ciel ?

Cette fête connut très tôt un immense succès.

Dès le IV e, les chrétiens organisaient de grandes

processions en l’honneur de la Mère de Dieu. En France, cette tradition

date de 1638. Cette année-là, le roi Louis XIII fit le vœu

de consacrer

Le royaume à la Vierge Marie pour la remercier de lui avoir donné

un enfant, alors que, marié depuis 23 ans à Anne d’Autriche, il

n’avait pas pu avoir jusqu’alors de descendant. L’enfant n’était autre

que le futur Roi-Soleil, Lois XIV. Le roi ordonna que l’on organisât

obligatoirement, le 15 août, de solennelles processions à travers

tout le pays. Aujourd’hui, dans les monastères et dans les grands lieux

de pèlerinage dédiés à Marie, comme Lourdes, on

organise encore des processions ce jour-là.

Dans certaines régions montagneuses, le 15 août, on transporte des

statues de la Vierge à travers les alpages pour les déposer dans

une petite chapelle, souvent située au sommet d’une colline. Cette

tradition est fréquemment liée à la transhumance.

Et c’est le 15 août, au bord de la mer, notamment en Bretagne, que les

bateaux de pêche mais aussi de plaisance sont bénis par un

prêtre.

La Toussaint

La Toussaint (fixée au 1er novembre vers l’an 800) qui

fête tous les saints, est pratiquement confondue avec le jour des Morts

(2 novembre), consacré aux défunts.

A l’origine, la Toussaint n’était pas célébrée en

novembre, mais en plein mois de juin. Au début du VII e

siècle, le pape Boniface IV fixe cette fête au 13 mai. En 875,

changement de saison : « Ce sera le 1er novembre. »

décrète solennellement le pape Grégoire IV.

Pour les chrétiens, la Toussaint est la fête de tous ceux qui ont

témoigné de L’Evangile jusqu’à la mort. Au début,

elle concernait surtout les martyrs. Puis quand les chrétiens ne furent

plus persécutés, on honora la mémoire des personnes qui

avaient mené une vie exemplaire. Aujourd’hui, l’Eglise a

déclaré martyres et saintes plus de 40 000 personnes.

Mais la Toussaint, c’est aussi la fête de tous ceux qui sont restés

inconnus ainsi que la fête des chrétiens vivants,

considérés comme des « saints » en devenir.

En France, si la Toussaint est un jour férié, ce n’est pas en

raison de son contenu religieux. En effet, ce jour a été choisi

en 1886 par la République pour rendre un vibrant hommage aux morts pour

la partie.

En 998, saint Odilon, l’abbé de Cluny, la plus grande abbaye de toute la

chrétienté, établit au 2 novembre une messe solennelle «

pour tous les morts qui dorment en France ». Le jour des morts connaît un

immense succès. Après avoir fêté tous les saints la

veille, on fête tous les morts. Le 2 novembre, la foule envahit les

cimetières. Les familles se recueillent sur les tombes d’un parent

proche et y déposent des bouquets de chrysanthèmes.

Vocabulaire

- solstice (m) – époque de l’année où le Soleil

atteint sa plus forte déclination boréale ou australe, et qui

correspond à une durée du jour maximale, ou minimale ;

- rivaliser – chercher à égaler ou à surpasser qqn ;

- chrétienté (f) – ensemble des pays ou des peuples

chrétiens ; communauté universelle des chrétiens ;

- laurier (m) – arbuste de la région

méditerranéenne, à fleurs blanchâtres

discrètes, dont les feuilles persistantes et coriaces sont

utilisées comme condiment ;

- semailles (f, pl) – ensemble de travaux agricoles comprenant les semis ;

- bougie (f) – pièce d’allumage électrique d’un moteur à explosion ;

- saupoudrer – poudrer de farine, de sucre, de sel ;

- veillée (f) – temps qui s’écoule depuis le repas du soir jusqu’au coucher ;

- succulent – qui a une saveur délicieuse ;

- houx (m) – petit arbre des sous-bois, à feuilles luisantes,

épineuses et persistantes, à baies rouges et dont l’écorce

sert à fabriquer la glu ;

- lierre (m) – plante ligneuse grimpante, à feuilles

persistantes, à baies noires toxiques, qui se fixe au murs, aux arbres

par des racines crampons ;

- romarin (m) – arbuste aromatique du littoral

méditerranéen, à feuilles persistantes et à fleurs

bleus ;

- cantique (m) – chant d’action de grâces ; chant religieux en langue vulgaire ;

- orgue (f, pl) – instrument de musique à un ou plusieurs

claviers, à vent et à tuyaux ;

- eucharistie (f) – communion au pain et au vin consacrés ;

- adhérer – s’affilier à qch ;

- saumon (m) – poisson voisin de la truite, à chaire

estimée d’une couleur rose-orangé, faisant l’objet d’un important

élevage piscicole ;

- consommer – manger ;

- grue (f) – appareil de levage formé d’un bras orientable

(flèche) monté sur un support de hauteur variable ;

- ambiance (f) – atmosphère, climat d’un lieu ; gaieté ;

- joufflu – qui a de grosses joues ;

- hotte (f) – grand panier que l’on porte sur le dos à l’aide de

bretelles et qui sert à transporter divers produits ;

- traîneau (m) – véhicule muni de patins et que l’on fait

glisser sur la glace, la neige ;

- friandise (f) – préparation sucrée ou salée de

petite dimension, d’un goût délicat ;

- affubler – vêtir d’une manière bizarre, ridicule ;

- propitiatoire – qui a pour but de rendre propice ;

- conjuratoire – qui est destiné à conjurer le mauvais sort ;

- impie- qui méprise la religion ; athée, incroyant ;

- susceptible – qui se vexe, s’offense aisément ;

- augure (m) – présage, signe qui semble annoncer l’avenir ;

- confiserie (f) – ensemble des produits que fabrique et vend le

confiseur ; sucreries ;

- éboueur (m) – personne chargée du ramassage des ordures ménagères ;

- incantatoire – propre à l’incantation ; qui constitue une

incantation (formule magique) ;

- fécond – qui produit beaucoup ;

- s’étrangler – avaler de travers ; s’étouffer.

Littérature :

1. I.F. Michin : « Noel en France », « NVI-Thésaurus », Moscou, 2003

2. Eloise Mozzani : « Le livre des superstitions. Mythes,

croyances et légendes », « Editions Robert Laffont », Paris, 1995

3. Anne et Sylvain Gasser, Christophe Merlin : « Le

grand livre des fetes », « Bayard Jeunesse », Paris, 2002

4. Alain Montandon : « Dictionnaire raisonné de la

politesse et du savoir-vivre », « Editions du Seuil », Paris, 1995

5. « Le petit Larousse illustré », « Larousse », Paris, 2001

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